Guillaume Delaage

ÉPHÈSE VILLE DE L’HERMÉTISME

13/05/08

Éphèse ville de l’Hermétisme (située dans l’actuelle Turquie), était célèbre dans l’Antiquité pour sa vie culturelle, mais surtout pour être un centre médical très important. De nombreux étudiants venaient suivre les cours des célèbres thérapeutes qui soignaient les malades réclamant leur aide.

La médecine sacrée

Éphèse ville de l'Hermétisme
La rue des Curates à Ephèse – Photo GD

C’est dans cette ville, très réputée au IIIe siècle, que Soranos d’Éphèse écrivit des traités techniques de gynécologie qui furent pratiqués durant des siècles.

Mais c’est avant cette période qu’il faut remonter le temps, pour trouver à Éphèse de grands thérapeutes et de grands sages qui exerçaient une médecine bien plus efficace nommée médecine hermétique.

En effet, cette ville était alors très connue pour son Grand Collège gnostique et néoplatonicien. C’est à Éphèse que se regroupaient bon nombre de grands thérapeutes esséniens qui étaient à l’origine de la diffusion de la médecine sacrée.

Ce Grand Collège de médecine hermétique regroupait à la fois les connaissances esséniennes mais aussi celles des Tanaïm héritiers du savoir chaldéen.

Les Esséniens formaient un groupe très mystérieux dont Pline dit qu’ils avaient vécu près de la mer Morte pendant des milliers de siècles !

Ils étaient assurément très proches des premiers chrétiens. Du reste, le terme « frère » employé par l’Église est copié des Esséniens, comme beaucoup d’autres choses. Une partie de leurs Enseignements furent très vite pervertis par des courants chrétiens dits ésotériques ainsi que par les premiers Pères catholiques.

Éphèse ville de l’Hermétisme

Éphèse ville de l'HermétismeC’est donc à Éphèse que se répandit la Gnose, mais aussi la Kabbale. On dit même que Jean l’Apôtre (reconnu comme grand kabbaliste) aurait vécu à Éphèse et « son » Apocalypse (qu’il n’a pas écrit) fait référence à l’Église d’Éphèse parmi les sept qui sont citées dans le texte.

Mais c’est surtout le Grand l’Apôtre-Adepte Paul de Tarse, connu aussi sous le nom de Simon le Magicien, très présent dans cette ville, qui rédigea son Épître, remanié moultes fois depuis. Son œuvre se poursuivra encore un peu, grâce à son disciple Timothée.

C’est encore à Éphèse que le Grand Apollonius de Tyane, fervent pythagoricien, travailla avec Euxémus d’Héraclée et ouvrit dans cette ville une école réputée dans la science hermétique. Cette magnifique ville était réellement un creuset où se côtoyaient de Grands Adeptes, véritables Maîtres de Sagesse. Grâce à eux, la quintessence de toutes les grandes philosophies Bouddhiste, Zoroastrienne et Chaldéenne, se retrouvaient en une parfaite synthèse.

Ce foyer de la Connaissance sacrée, scintilla encore de tous ses feux pendant quelque temps après le passage de ces grands Êtres. Si les chrétiens n’avaient pas donné corps aux affabulations de ceux qui s’emparèrent de l’Image du Christ en travestissant Son Message à l’appui de dogmes pervers, alors la gloire d’Éphèse aurait, tout comme celle d’Alexandrie et d’Athènes, donné au monde un système religieux qui aurait fait honneur à Platon, à la Lumière de la Science hermétique.

Avec le cœur