Guillaume Delaage

KARMA ET MAÎTRISE DE LA VIE

08/02/2014

Depuis plus d’un siècle, un mot à consonance exotique est venu s’immiscer dans le vocabulaire occidental : KARMA ! Venu d’Inde, ce terme sanscrit -qui signifie Loi de Cause et d’Effets ou Nemesis pour les anciens grecs- fut, pour la première fois, popularisé à la fin du XIXe siècle par H.P Blavatsky dans son oeuvre. Karma est devenu depuis un nom commun utilisé souvent à contre sens, si bien que beaucoup de personnes le considèrent uniquement comme une sanction à caractère très négatif.

D’autres, y voient « un quelque chose » issu de vies passées qui vient contrarier notre existence actuelle. Chacun sait qu’une connaissance incomplète est souvent plus néfaste qu’utile et cela s’applique aussi à ce qui concerne la Loi du Karma. Si le mot vient du sanscrit la Loi quant à Elle est universelle et tous les peuples la connaissent même s’ils emploient maladroitement le sens premier. Connaître la Loi du Karma et l’appliquer, c’est se rendre maître de sa destinée.

L’application des Lois

Pour la science, l’univers tout entier est soumis à des Lois que l’on peut observer chaque jour dans notre vie. Elles le sont d’autant plus, que nous avons appris à les maîtriser ou du moins à les comprendre et les analyser dans la pratique quotidienne. D’autres lois et principes sont compris de manière moins évidente car il faut être mathématicien, physicien ou chimiste pour en avoir une connaissance plus approfondie.

La Doctrine Hermétique a toujours expliqué qu’il n’y a qu’une seule Science dans l’Univers, une Science qui englobe toutes les sciences et qui permet à l’être humain d’obtenir une compréhension parfaite de lui-même et de l’univers par l’intermédiaire des Lois Universelles à la base de toutes choses. J’éluderai, dans cet article, leur description par le menu, tant le sujet est vaste et insurmontable. C’est Thot-Hermès qui le premier enseigna la Science Sacrée aux Initiés il y a plusieurs milliers d’années. Elle regroupait les Principes connus et inconnus dans le visible et l ’invisible.

Karma et maîtrise de la vie Parmi les Lois étudiées dans les annales de la Doctrine Hermétique se détachait la plus importante, reconnue comme étant celle qui détermine toutes les autres : la Loi de Cause et d’Effet enseignée plus tard en Inde sous le nom de Karma. Les Sages disent qu’Elle est la Loi déterminatrice de l’Univers dans sa totalité, celle d’où sont issues toutes les autres dans quelque monde que se soit.

Elle lie l’Effet à la Cause sur le plan physique, psychique et mental dans les petites comme dans les grandes choses. Que se soit une planète qui entre en collision avec une météorite ou bien une chaussure qui écrase un brin d’herbe, ces actions entrainent une suite de conséquences qui sont réglées d’une manière invisible par l’action de Karma.

Toute cause à son effet et cette Loi adapte chaque action dans la Justice, l’Intelligence et la Sagesse jusqu’à celui qui l ’a produite.

Nul ne sait Ce qui est à la source du Karma car en elle-même naît l’action qui est l’essence de toute la création universelle. Toutefois nous savons que notre vie d’être humain est réglée et soumise à Elle. Que ce soit les grandes catastrophes planétaires, les inégalités sociales et politiques, le bonheur ou le malheur, la souffrance ou le bien-être, la santé ou la maladie, la gloire ou la déchéance, les injustices apparentes etc…tout n’est que l’accomplissement de KARMA ! On peut alors se demander pourquoi des gens souffrent plus dans certains pays que dans d’autres. Payent-ils ainsi le Karma négatif d’une vie passée ? La réponse pourrait être ambivalente.

La rétribution

La Loi de Karma est donc la Loi de RÉTRIBUTION qui n’est pas le fait d’un Dieu sexué comme se plaisent à nous le présenter les différentes religions dites du Livre. Pour la Doctrine Hermétique, il n’y a pas de Déité anthropomorphe située au-dessus de la Création dont le pouvoir autoritaire serait de juger ses créatures en leur attribuant tantôt des récompenses, tantôt des punitions afin d’en faire des êtres apeurés, soumis à sa volonté incompréhensible.

Le Dieu Père des religions, limité par la conception humaine, en a fait un Créateur devant lequel on s’agenouille, éploré à cause de notre malheur et les prières qui lui sont adressés ne sont que le reflet égoïste de notre nature.

On demande d’être dispensés des problèmes qui nous accablent sans nous soucier des souffrances de notre voisin. Pourquoi un Dieu d’amour nous exhausserait NOUS plutôt que notre voisin ? Y aurait-il deux poids et deux mesures ? Ce Dieu nous ferait-il une faveur spéciale ? Où serait la justice en pareil cas ? Le Bouddhisme ne reconnaît aucun Père Céleste, aucun Dieu anthropomorphe qui dresserait arbitrairement la liste de doléances des humains en choisissant au hasard qui il va aider et qui il va punir.

Karma et maîtrise de la vie

En agissant ainsi, ce Dieu-là afficherait une posture qui défierait toutes les Lois de l’Équilibre et de la Justice universels ! L’homme renferme en lui-même (comme l’a exprimé le Christ) une Parcelle divine qui doit croître et s’épanouir dans le Tout, un pur Esprit émanant de l’Inconnaissable, Insondable et Inconnu à jamais.

Cet Esprit doit s’épanouir en un lent cycle évolutif DANS et À TRAVERS la conscience humaine. Cette évolution est soumise à des Lois qui lui permettent de grandir et de comprendre pour acquérir la maîtrise et la première de ces Lois est le Karma. Le but de notre évolution est de suivre la longue chaîne des renaissances pour être absorbés finalement dans la Source où tout a commencé.

Vous êtes des Dieux est-il dit dans la Bible. Ainsi, chaque être humain doit-il progresser pour parvenir à ce but qui n’est qu’une étape pour des évolutions plus grandes encore. Le Karma est cette Loi de rétribution qui équilibre nos actions par la prise de conscience. Au plus nous avançons sur le Chemin ascendant, au plus la Loi de Cause et d’Effets nous permet de comprendre nos erreurs et nous permet de nous en délivrer.

En ce sens, Elle est (même dans nos souffrances et surtout en elles) un tremplin vers la délivrance car à chaque pas nous sortons grandis par plus de conscience. À chaque effort de volonté tendant vers la purification et l’union avec ce « Dieu-Soi » qui est en nous, une partie de notre vieil homme se brise et notre Entité spirituelle est entraînée de plus en plus haut jusqu’au moment où de paliers en paliers, l’homme intérieur se plonge dans l’Esprit.

La Loi de Karma n’est pas aveugle, même si l’on ne comprend pas toujours son action. Elle n’est ni bonne ni mauvaise car se serait la limiter dans son essence. Elle est plutôt la Providence qui apporte des bienfaits à ceux qui respectent les divins Principes et Elle sème des ronces sur le chemin de ceux qui s’en détournent. Chacun est donc rétribué selon ses mérites et ses fautes.

Le but n’est pas de punir ni de bénir mais d’ouvrir la conscience, d’être en harmonie avec la Nature afin de ne plus commettre des erreurs qui seraient fatales à l’évolution de l’Âme.

Ceux qui sont parvenus à la Maîtrise de leur nature grossière et Qui expriment pleinement Leur Essence spirituelle sont devenus Maîtres de Leur Karma. Ils sont Eux-mêmes le Karma et c’est là le but ultime auquel chacun doit parvenir. À leur stade, le Principe de la réincarnation n’existe plus car au fil des multiples vies qu’Ils ont vécues, Ils ont appris à exprimer la Loi et à marcher sur le sentier qu ’Elle a tracé.

 

Un fil qui se tisse

Karma et maîtrise de la vieChaque homme tisse, fil par fil, autour de lui comme une araignée tisse sa toile,  sa destinée et celle-ci est dirigée soit par son ego humain imparfait, soit par la Voix de l’Être Divin qui s’exprime en lui. C’est en cela que réside le libre arbitre. Nous sommes ce que nous pensons en notre cœur, nous sommes ce que nos actions font de nous.

Le Karma, au lieu d’être vu comme une punition devrait être vu comme un moyen extraordinaire d’évolution, comme une Voie de salut. Selon les fils que nous tissons, notre Destinée nous enferme ou nous libère de la toile de nos propres actions, au point d’être captifs ou libérés d’un jeu de forces dont nous sommes les auteurs.

C’est cela le Karma et c’est ainsi que les humains progressent de vie en vie pour un jour frapper aux portes de l’Initiation en acceptant en toute conscience que la vie n’est pas uniquement la simple illusion quotidienne qui se déforme au gré des fluctuations de notre ego.

Tout être humain est donc responsable de son Destin et remplit, par ses actes, le fardeau de ses peines ou, au contraire, se défait des chaînes qui l’entravent. Chaque jour qui passe nous présente son lot d’incertitudes, de joies et de peines. Chaque jour devrait être un prétexte à méditation sur le sens de notre vie pour en découvrir la quintessence.

Quelqu’un disait un jour : notre vie aujourd’hui est telle que nous l’avons faite hier et elle sera demain telle que nous la faisons aujourd’hui. Qu’hier sous entende une de nos vies passées ou bien alors tout simplement le jour précédent celui-ci, nous devons analyser ce que la vie nous offre avec la plus grande attention afin de corriger nos erreurs et être vigilants.

Karma et religion

Notre méconnaissance des Lois universelles, notre aveuglement, nous conduisent souvent à considérer la vie comme un itinéraire parsemé de malheurs et de bonheurs dispensés par le hasard ou la chance. Ces concepts n’existent que dans la limitation de notre conscience. L’être humain bâtit son Destin par toutes ses actions, ses émotions, ses paroles, ses pensées même les plus infimes. Des phrases échappées de la censure religieuse dans les Évangiles résonnent plus logiquement à lecture de ce qui vient d’être dit et illustrent parfaitement la Loi de Cause et d’Effets :

Mathieu 7.1 : Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.

Galates 6.7 : Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.

Voilà des illustrations de la Loi du Karma telles qu’on peut les trouver dans les Paroles du Christ. En comprenant le fonctionnement des causes et des effets dans chaque action et dans la vie elle-même nous ne pouvons plus rester sur une réserve agressive d’injustice car nous percevons mieux les inégalités apparentes dans la vie quotidienne.

Si tel personne est dotée de privilèges particuliers, d’une haute position sociale ou financière alors qu’une autre souffre de misère, nous n’y verrons pas là une injustice mais une application de la Loi, même si la personne nantie n’a pas les capacités relatives à sa position. Comprenant cela, nous ne pouvons qu’être enclins à aider plutôt qu’à juger tant l’action de Karma dépasse notre entendement humain.

Karma et maîtrise de la vie

Dans les mains de l’homme réside son salut ou sa déchéance. Lui seul peut se diriger vers des horizons plus lumineux. Il n’y a pas de dieu vengeur ou dispensateur de bienfaits comptabilisant nos actions sur un registre qu’il confie à un tribunal céleste. L’homme est son propre juge et cela est très bien illustré par la pesée de l’Âme dans le Livre des morts des anciens égyptiens.

Osiris le dieu vert est bien la conscience en nous-mêmes qui, dépouillée de toute passion, de toute limitation des sens liés à l’ego fait une rétrospective de son parcours en sachant ce qu’il faut corriger et quelles épreuves elle doit découvrir pour avancer.

Le véritable jugement est là, il n’est fait que par notre Entité divine et le Karma est là pour ajuster les expériences de vies en vies. Nul besoin donc d’accuser « dieu  » ou « les cieux » comme responsables de nos malheurs même les plus cruels et « injustes » en apparence. L’ego est très particulier.

En effet, nombreux sont ceux qui estimeront naturel de devenir millionnaires du jour au lendemain en pensant que ce n’est que justice, mais qui renâcleront dès qu’ils auront une perte financière minime. Dans un cas comme dans l’autre le Karma est présent. L’être humain est toujours prêt à AVOIR en oubliant d’ÊTRE.

Karma et réincarnation

Sans le Karma l’univers tout entier sombrerait dans le chaos, car il est avant tout l’équilibre qui compense les pôles positifs et négatifs de toute chose. Parce que l’homme est ce qu’il est, la Loi de Cause et d’Effets se manifeste. La Divinité en chacun de nous est d’une certaine façon la conséquence et la justification de l’existence du Karma,

Elle en est le moteur et c’est pour cela que le Karma agit de vies en vies pour développer la conscience et permettre au Dieu vivant qui est en nous de s’exprimer. Il faut donc aborder maintenant le thème de la réincarnation directement associé au Karma mais souvent mal interprété et mal compris. Le problème principal de l’homme est la souffrance et c’est par tous les moyens que des solutions sont cherchées afin de l’éviter.Karma et maîtrise de la vie

À bien y réfléchir, la majeure partie des misères de notre monde sont produites par l’égoïsme et l’égoïsme est généré par la peur de souffrir, en vue du contentement de l’ego. Nous y reviendrons dans de futurs articles. Considérant cela, les souffrances, « le mal » qu’un l’homme peut faire subir à un autre n’est de sa part qu’un manque de conscience lié à l’égoïsme (à d’autres choses aussi inhérentes aux instincts et à des aspects plus pernicieux issus de son subconscient).

Aussi lorsque, par nos actions, nous occasionnons des souffrances à autrui, Karma intervient afin que nous ressentions les mêmes souffrances de sorte que notre conscience revive les mêmes situations jusqu’à ce que nous ayons compris, assimilé et vécu des conditions identiques.

Ainsi, par l’expérience de la souffrance nous intégrons au plus profond de notre âme les actions nuisibles et les actions justes sur notre chemin d’évolution. C’est donc la Loi de Cause et d’Effets qui nous fait avancer vers l’équilibre par la rétribution de tous nos actes. En envisageant cette notion sous cet angle, nous nous apercevons que la Doctrine Hermétique est bien loin des idées religieuses qui inclinent à penser qu’un « dieu » au-dessus de la terre puisse pardonner au gré de ses intentions tel ou tel humain pour ses fautes et de condamner un autre pour l’éprouver.

Cette conception injuste a quelque chose d’effrayant qui est de nature à pousser à l’athéisme plutôt qu’à la foi. Les religions, elles aussi, auront en leur temps la rétribution de la loi karmique, mais cela est une autre histoire.

Nous voyons donc que chaque action doit être « payée » et chaque être humain est, nous l’avons vu, maître de sa Destinée. Lui seul est son juge et son bourreau. Puisque nous sommes donc responsables du fruit de nos actions, il est évident que nous ne pouvons équilibrer la balance de nos fautes et de nos bienfaits en une seule vie.

 

Karma et maîtrise de la vie

Ainsi, la réincarnation nous permet de compenser nos actes, de régler nos dettes ou de gagner – à la faveur de nouvelles prises de conscience- une ouverture d’esprit plus grande qui édifiera notre âme et ouvrira les portes de la Cité Sainte (la Trinité en nous : Haut Mental – Âme – Esprit). Nous voyons donc que notre vie actuelle n’est que le résultat de nos agissements bons ou mauvais faits maintenant ou dans des vies passées.

Karma et maîtrise de la vie

Une question vient alors naturellement à l’esprit : « En quoi sommes-nous responsables aujourd’hui d’actions que nous aurions commises il y a de cela deux cent ou trois cent ans voire plus ? » Ici encore, Karma, dans sa Justice, donne à l’homme la meilleure réponse. Prenons un exemple. Imaginons qu’une personne ait spolié –dans une vie antérieure il y a quatre cent ans- une autre personne, au point de la laisser souffrir et mourir dans la misère. Que pourrait-il se passer dans ce cas ? Karma va-t-il agir immédiatement ?Karma et maîtrise de la vie

Cela est possible et la personne inique va, elle-même, se trouver dans des circonstances identiques et règlera son karma. Mais voilà, les évènements ne sont pas aussi simples et stéréotypés car la Loi de Cause et d’Effets choisit toujours le meilleur chemin pour agir. En effet, « payer pour payer » n’est pas la règle absolue. Nous l’avons vu le Karma n’est pas une Loi aveugle.

Puisque Elle équilibre et compense Elle agit toujours au moment opportun c’est-à-dire quand l’homme est prêt à comprendre et pas avant. Ainsi, pour reprendre notre exemple, si l’homme qui a spolié son ami n’est pas prêt à assimiler la dimension de sa faute par la même souffrance, alors le Karma attendra pour se manifester.

Des siècles peuvent ainsi passer et au moment précis quand la conscience sera en mesure de comprendre la faute, Karma interviendra en toute justice afin que l’âme en question soit en mesure d’intégrer l’expérience. Cela n’est bien sûr pas une règle absolue car d’autres paramètres entrent en jeu, notamment la capacité intrinsèque à l’âme de vouloir s’épanouir sur son propre chemin et bien d’autres choses encore…

Cela est illustré par la Parole de Cakyamuni, Le Bouddha qu,i parlant à ses disciples, se saisit d’un morceau de craie rouge et traçant un cercle sur le sol, déclara : Quand des hommes même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge.

Se libérer des actions

Pourquoi ne nous souvenons-nous pas de nos erreurs, nous pourrions ainsi éviter d’en commettre d’autres et de mieux nous connaître ? Il est évident tout d’abord que le magasin de nos souvenirs est la mémoire et que la mémoire est localisée dans notre cerveau. Par conséquent à chaque incarnation nous changeons de corps et nous changeons de cerveau. Ainsi, des souvenirs passés ne peuvent en aucun cas se greffer dans notre cortex.

Nous oublions tout, c’est l’illustration du fameux Léthé le fleuve d’oubli des anciens grecs. Ce qui est détruit ne pourra donc plus nous servir et avec cet ancien « vêtement » toute notre vie passée s’est évanouie. Néanmoins, à juste raison, certains objecterons que de nombreux cas de réminiscences antérieures sont notées de par le monde (voir article réincarnation) et cela est incontestable. Alors pourquoi cette contradiction ?

Karma et maîtrise de la vie
La naïade Léthé

La réponse se trouve une fois de plus dans les Principes liés à l’évolution de l’Âme. Ce n’est pas le corps physique qui peut apporter la réponse mais la Partie Divine en nous. Ce qui se réincarne n’est pas la personnalité finie et limitée d’un être humain mais la conscience supérieure, la Partie immortelle et infinie.

C’est en Elle que se fixent vie après vie, les qualités fondamentales à savoir ce qui construit notre conscience et notre âme : la capacité de bonté, l’amour, la charité et tant d’autres… Ces qualités s’intensifieront à chaque fois et seront de plus en plus marquantes.

C’est cela que l’Âme prend « dans ses bagages » le reste s’enfuit, disparaît ou plutôt ne s’imprime pas dans notre cerveau. Toutefois notre Parcelle divine les connaît toutes et les conserve en Elle mais ne peut les transmettre tant qu’un certain stade d’évolution n’est pas atteint.

Beaucoup sont surpris de ne pas se souvenir de leurs vies passées, mais se souviennent-ils de leur petite enfance lorsqu’ils avaient quelques mois d’existence dans cette vie présente ? En fait la personnalité, l’ego, masque le passage de la Lumière intérieure. Les différents « vêtements » qui nous constituent structurellement obstruent d’une certaine façon l’expression de notre Etre réel.

C’est en cela que réside toute la complexité de l’humain qui ne fait que se situer sur la ligne de la personnalité inférieure durant son existence avec quelques faibles perceptions émanant de l’Âme. Au plus un être se tourne vers le Dieu vivant en lui-même, au plus il se dégagera du fardeau pesant de sa personnalité et ouvrira ainsi les portes de la perception intérieure.

C’est à ce moment là que, développant l’Intuition émanant de la Trinité en lui (Haut Mental – Âme – Esprit), il alignera le canal qui ouvrira la voie spirituelle laissant ainsi passer la lumière de son Âme. Peu à peu son Karma s’équilibrera en adéquation avec l’ouverture de sa conscience. C’est alors que l’être acceptera ses épreuves et ses souffrances comprenant mieux le sens de sa vie.

Il travaillera dans la ligne même de la Loi karmique par la recherche des qualités fondamentales comme la bonté la charité l’amour la compassion etc… Il cherchera ainsi à devenir un ouvrier du Karma et non plus un pantin passif et inconscient ballotté par la vie. Ses actions peu à peu s’orienteront vers le détachement et il agira comme les Karma Yogis indiens.

Œuvrer sans se soucier des fruits de l’œuvre est la devise de ceux qui travaillent dans le sens des Lois de la vie en agissant pour le service. Tous les êtres parvenus à une certaine élévation de l’Âme pratiquent ce détachement et se dévouent à la fraternité humaine.