Guillaume Delaage

LE POUVOIR SECRET DU SOUFFLE

Le pouvoir secret du souffle – Les légendes chinoises basées souvent sur des épisodes réels (comme toutes les légendes), rapportent des histoires dans lesquelles de valeureux combattants ou des sages honorés, possédaient d’étranges pouvoirs relatifs à une force mystérieuse appelée le Chi. Bien que les Asiatiques -Japonais et Chinois – pour ne citer qu’eux, ont transmis une abondante littérature à ce sujet. Mais d’autres pays à travers le monde connaissaient aussi ce mystérieux courant d’énergie.

 

Une force universelle

En fait c’est avec la venue des Arts martiaux en Occident que l’on entendit parler largement de cette force mystérieuse appelée Chi chez les Chinois, avec le Taï Chi par exemple, ou encore Qi Gong que l’on retrouve avec le Ki chez les Japonais. Ces différents termes désignent tous la même énergie : la vitalité dans le corps humain.Le pouvoir secret du souffle

De vieux récits relatent à ce sujet l’histoire d’un sage taoïste qui grâce à l’action de sa respiration, pouvait baisser le niveau des cours d’eau et même d’empêcher l’eau bouillante de brûler.

L’art de la maîtrise du Chi est basé sur le courant d’énergie vital dans l’homme, mais aussi sur sa relation avec la force cosmique universelle. C’est ainsi que les médecins acupuncteurs grâce à leurs aiguilles tentent de rééquilibrer les méridiens du corps humains, afin que l’énergie vitale y circule harmonieusement.

C’est encore les adeptes du Taï Chi ou du Qi Gong, qui s’appliquent à travailler sur le développement de cette énergie afin de conserver la santé, voire à la transmettre à des personnes qui en accuseraient la déficience.

Une technique secrète

C’est aussi un des buts des arts martiaux asiatiques (bien que cette recherche soit très ténue dans ce cadre) dans lesquels cette énergie doit être utilisée. Ainsi l’Aï-Ki-Do est-elle la voie de l’harmonie des énergies, du Ki. Le fameux Kiaï, associé, par déformation au cri qui tue, n’est qu’une des possibilités offertes à ceux qui pratiquent la maîtrise de la respiration, donc du souffle.

Le pouvoir secret du souffle
Anubis insufflant les fluides sacrés à la momie du défunt.

Tout cela fait partie de la culture asiatique, mais ce que l’on sait moins c’est qu’en Occident et même dans l’Égypte antique et surtout en Inde, l’art du souffle était enseigné dans les écoles de Mystères. En effet, les Égyptiens -et cela se retrouve sur grand nombre de hiéroglyphes- travaillaient avec l’énergie du Kah cette énergie vitale qui permettaient de transmettre certaines forces qu’utilisaient les prêtres des temples.

Le geste du Kah était le renouvellement de la vie. En fait le Kah était associé au fluide du Sa que l’on retrouve souvent préfiguré par le dieu Anubis à tête de chacal, qui tenait ses deux bras étendus les mains ouvertes pour transmettre les fluides à la momie ou à l’Initié. C’est le geste du magnétisme sacré réellement magique, et sa possession est l’un des plus grands secrets du myste. C’est le magnétisme divin, dont le magnétisme humain est l’expression la plus basse.

Le pouvoir secret du souffle

Dans le même ordre d’idée, les Grecs appelaient cette énergie le pneuma et en dispensaient l’usage dans les temples d’Éleusis et de Zeus. Cette science, bien diminuée par l’affaiblissement de la transmission, était pourtant identique, à bien des égards, à celle des Égyptiens car associée elle aussi au souffle. En somme, souffle et énergie vitale sont les deux faces d’une même pièce.

Le pouvoir secret du souffle
Représentation allégorique Shankaracharya un des plus grands Maîtres indien de l’Avaita Vedanta, qui avait une parfaite maitrise de l’Enseignement sacré.

Ainsi, dans l’Inde antique on connaissait parfaitement ces techniques secrètes et sacrées qui consistaient à utiliser le souffle et les techniques de respiration associées aux manipulations magnétiques. Cela afin d’obtenir des résultats quasi miraculeux soit dans le domaine des soins, soit pour créer des phénomènes psychiques dans le but d’une progression particulière.

Mais la vraie science des souffles alliée à celle de l’effusion magnétique sacrée, faisait partie de la transmission spirituelle. A vrai dire, cette force n’est autre que l’énergie du corps  vital ou éthérique appelé aussi Prâna, qui fait partie, des Feux que l’Initié doit maîtriser : le Prâna, le Fohat et la Kundalini les Trois grands Feux universels à la base de toute la Création.

Sans le Prâna il n’y aurait pas de vie ni d’énergie électromagnétique pour faire fonctionner un corps humain. Une fois de plus, nous voyons que sous des apparences trompeuses qualifiés de « pouvoirs » chez certains, se cachent des vérités universelles qui sont le fait des initiés.

Ces fameux pouvoirs ne sont en fait que l’arbre qui cache la forêt. Car le but ultime de tout cela, de toutes ces pratiques vues aujourd’hui sous l’œil du sensationnel, sont l’aspect le plus bas de grandes vérités spirituelles connues des Seuls Maîtres de Sagesse.

Avec le coeur