Guillaume Delaage

TRAVAILLER AVEC LA NATURE

05/06/2014

Pris par le rythme frénétique de nos sociétés, nous savons de moins en moins travailler avec la Nature. Nous oublions même l’essence des choses au profit d’une technologie qui ne recherche que la satisfaction personnelle au détriment de notre environnement. Nos conditions de vie nous isolent de l’essentiel et de l’essence même de la vie.

Des croyances populaires

Il est souvent surprenant de voir le comportement de certains occidentaux lorsqu’ils se trouvent en présence de personnes vivant dans des pays « moins civilisés ». Lors d’un voyage dans un petit village de l’Inde à la frontière du Tibet, des touristes de diverses nationalités européennes et américaines furent, pour certains, surpris et pour d’autres amusés, de voir que les habitants qui vivaient là, avaient des coutumes « naïves » et « ridicules ».Travailler avec la Nature

Cette surprise venait du fait que les habitants s’inclinaient – entre autres – devant le bol de riz qu’ils allaient manger. Que de « drôles de coutumes » s’exclamaient les moins indélicats, « animisme primitif »ricanaient les autres. Il est vrai que les Occidentaux ne s’inclineront jamais devant un bol de riz ou toute autre nourriture, à moins de le faire par sensualité.

Ce qui leur avait échappé dans leur pérégrination touristique, était l’essence même des choses. Si ces paysans s’inclinent devant leur bol de riz, ce n’est pas sous l’effet d’une superstition, mais par respect pour la Nature, pour ce qu’elle offre, comme ils respectent le feu, l’air, l’eau, la terre, comme ils respectent la rivière, l’orage, le froid et le chaud, comme ils respectent les plantes, les animaux, et comme ils se respectent en tant qu’êtres humains.

Pour eux tout est émanation du Divin, alors comment ne pas essayer de vivre dans cette harmonie universelle, au rythme des saisons en écoutant la nature et en s’en imprégnant.

Au fond, à bien y regarder, les personnes vivant dans ce petit village, comme dans d’autres du même genre, ne font rien d’extraordinaire. Ils vivent tout simplement en harmonie avec eux-mêmes et le monde qui les entoure. Ils vivent comme des êtres humains qui se nourrissent de la Nature sur tous les plans de leur être !

Travailler avec la Nature

Ce discours peu paraitre oiseux, voire d’un autre âge, pour certains. A une époque où la technique nous apporte tout le confort nécessaire, où il suffit d’appeler un commerce de restauration rapide pour être servi à domicile, où est l’intérêt de s’incliner devant sa nourriture, que l’on jette trop souvent sans même réfléchir  ?

Travailler avec la NaturePourtant, n’est-ce pas l’Enseignement rapporté par les Mages qui nous apprend que la Nature, si elle est comprise, est un remède à tous les maux de l’homme ? N’est-ce pas encore ces mêmes Païens qui nous enseignent le respect des forces élémentaires et leur connaissance ?

C’est par l’observation de soi, par l’attention portée à la Nature, par le respect de soi-même et des autres, que certaines portes commencent à s’ouvrir pour nous donner ce que d’aucuns appellent la pleine conscience.

De toute cette inharmonie ambiante, de ce choix de vie coupé de la Source, de cet aveuglement face à la réalité de l’Univers, beaucoup souffrent poussés par l’envie, le manque, la peur. Le masque de leur personnalité semble crier : « Pourquoi ne suis-je pas heureux ? ».

La réponse à cette question se résume à une simple phrase, tirée du Livre des Préceptes d’Or, qui dit ceci :

« Aide la nature et travaille avec elle : la nature te regardera comme l’un de ses créateurs et fera sa soumission. Et devant toi elle ouvrira tout grands les portails de ses demeures secrètes, et sous tes yeux elle mettra à nu les trésors cachés dans les profondeurs mêmes de son sein pur et vierge. Non souillée par la main de la matière, elle ne découvre ses trésors qu’à l’oeil de l’Esprit, l’oeil qui ne se ferme jamais, l’oeil pour lequel il n’y a de voiles dans aucun de ses royaumes. »

Avec le coeur